Meridian Critic

L’étude présente la nature conflictuelle de l’éthique (post)moderne, à travers un trajet qui veut résumer la mentalité et le comportement éthique de la modernité.

Dans cet article l’auteur prend position à l’égard des conclusions exprimées dans deux thèses de doctorat, nouvellement finalisées à Bucarest sous la direction du prof. N. Manolescu (G. Moarcas - Expresionisti dupa expresionsm, resp. Cristina Ispas - Fenomenul poetic românesc post decembrist, Bucarest, 2009) et finit par formuler ses propres assertions critiques sur les symptômes de la littérature postmoderne roumaine, sur les relations entre les générations poétiques roumaines dans les derniers trente ans et sur le néo expressionisme.

L’auteur de l’article suit le paradigme de la négativité dans la philosophie postmoderne de J. F. Lyotard, tout en l’associant à l’esthétique de la négativité de l’Ecole de Francfort (Adorno, Horkheimer), à la théorie du choc et de l’auratique de W. Benjamin et à la dialectique d’Hegel. Des constantes similaires se retrouvent dans la critique de la condition postmoderne chez Th. Pynchon et Kurt Vonnegut.

L’auteur de cet article propose un débat critique concernant la théorie du postmodernisme et de la postmodernité et le prolongement de la modernité.

L’auteur analyse plusieurs constantes philosophiques de l’œuvre de Mihai Sora: la condition ontologique du possible, la valeur de la pluralité, la dichotomie actuel-potentiel. Il notifie la liaison entre les prémisses de ces constantes et les réflexions de Sora sur le langage dont l’abord est possible de deux perspectives différentes: celle symbolique-poétique et celle scientifique-technologique.

L’étude se propose un débat sur la problématique de l’auteur comme interprète de la conscience collective dans la société, construite à partir de l’image et du spectacle. Cette image se reflète dans le roman Mao II de l’auteur chinois Don DeLillo.

La lecture d’une nouvelle de Stephen King des plus récentes, «Everything’s eventual» (2002), nous offre l’occasion d’analyser le Gothique postmoderne en comparaison avec le Gothique classique, celui de l’Angleterre des XVIIe et XVIIIe siècles. Le titre même, incitant, ambigu, se constitue en rampe de lancement pour l’argumentation de l’idée que le Postmodernisme a transformé le Gothique classique traditionnel dans un hybride de la sous-culture populaire, dans une forme dérisoire d’art, autoparodique et autodévoratrice. Le bricolage gothique offre à l’auteur même d’incontestables capacités mythopoétiques, qui le font rejoindre les écrivains gothiques classiques, mais qui le singularisent à la fois dans l’espace littéraire américain contemporain.

L’auteur de cet article se propose de souligner les effets que peuvent avoir l’inclusion, resp. l’exclusion de l’acte d’écriture de la structure fictionnelle des romans temporels du 20e siècle (voire Thomas Mann et Marcel Proust). Dans un cas et dans l’autre la conséquence qui en découle est l’avènement de la dimension du présent du texte: Si Thomas Mann choisit d’y accéder de manière directe, par l’objectivation constante du discours fictionnel, Proust introduit dans l’action de la Recherche des éléments fictionnels qui comptent pour des métaphores du processus de la création littéraire. Dans tous les deux cas on a affaire à une espèce d’autoréférentialité de l’acte d’écriture qui impose le côté postmoderne de la littérature de Proust et de Th. Mann.

Les films de zombies et morts-vivants sont une catégorie spéciale du film d’horreur qui présente le spectacle allégorique de la désintégration accélérée de l’ordre social sous la menace d’une mystérieuse pandémie. Je pense que le divertissement est une source importante pour la diagnose de la société contemporaine. Ces fictions expriment le drame de la société humaine n’ayant pas dans son mode d’organisation les anticorps qui lui permettent de résister aux menaces qui naissent dans son sein même. Ces films peuvent être lus soit comme portant d’un message réactionnaire puisqu’ils offrent l’alternative d’une société close assurant la protection en échange du renoncement à quelques libertés fondamentales, soit comme manifeste contre la massification de l’individu, comme expression donc de la volonté de refondation de la société.

Le XX-ième siècle “réinvente” le corps et la danse. Une riche création chorégraphique et l'émergence d'une anthropologie du corps en témoignent. La danse s'échappe à l'académisme et va de pair avec la contre-culture. Le “nouveau corps” - dont rêvent Isadora, Artaud, les (post)modernes - est naturel, cosmopolite et Janus bifrons: il intègre l'Autre (Tarahumaras, Balinais, Afro-américains, Orient, Grèce antique) et remonte au passé pour y rafraîchir la danse occidentale. Redevable aux paradigmes (post)modernes, la danse contemporaine repense l'immémorial langage du corps: autoréférentialité, intertextualité / interculturalité, critique socio-estetique n'y manquent pas. La danse croise l'utopie multiculturelle.

L’œuvre de N. Gane, écrivain presque inconnu du Cénacle «Junimea» est un mélange de néoclassicisme (par la fonction moralisante), réalisme (par les thèmes sociaux - milieu moral - et par l’intérêt pour la psychologie des personnages) et romantisme (par l’intérêt pour le folklore, le fabuleux et le fantastique). Le thème du temps est étudié dans le cadre du réalisme (temps linéaire, irréversible où les événements sont uniques), mais aussi dans le cadre du fantastique (temps circulaire et temps discontinu). Le thème du rêve rapproche N. Gane de la littérature fantastique, puisque le romancier insiste sur l’ambiguïté des expériences oniriques.